Entreprendre, c’est comme la vie : ça n’est jamais linéaire. 😅 Et la clé pour supporter ces montagnes russes, c’est de savoir s’adapter !
Pour la petite histoire, il y a quelques années, j’avais décidé pour une toute nouvelle prestation d’accompagnement en storytelling de mettre le paquet : page de vente, tunnel marketing, etc. Bref, j’étais en mode franchement ambitieux et j’étais prêt pour ça à soulever des montagnes.
Sauf qu’à l’époque, je n’avais pas du tout les mêmes compétences techniques qu’aujourd’hui.
J’avais donc décidé de faire appel à un prestataire pour m’accompagner sur ce projet, et notamment la création de ma page de vente.
La prestation démarre… Me voilà à attendre, patiemment, les premières propositions de maquettes.
10 jours se passent…
Je relance… Le prestataire m’explique qu’il a pris du retard…
10 jours de plus…
Je commence à insister (j’étais particulièrement patient à l’époque… 🤣)
Encore 10 jours, et je réalise que mon prestataire ne répond plus et n’est plus joignable. Je n’aurai plus jamais de ses nouvelles… 😭
À ce moment là, je suis désespéré et prêt à laisser tomber, tout simplement.
Parce que j’ai perdu 1 mois…
Mais plutôt que de me laisser abattre, j’ai une illumination : je me pose LA bonne question.
« Qu’est-ce que je suis capable de faire, en autonomie, pour vendre mon accompagnement sans page de vente ? »
Ni une, ni deux, je décide de faire un simple PowerPoint sur lequel je détaille en 30 minutes, slide après slide, mon offre.
Je l’exporte en PDF et commence à prospecter avec sur LinkedIn.
Résultat : je réalise ma première vente 4 jours après, et rapidement, les ventes s’enchainent, au point que cet accompagnement devient mon best-seller.
Est-ce que j’aurais eu les mêmes résultats avec mon dispositif de départ ? Franchement, je n’en ai aucune idée car je ne l’ai finalement jamais mis en place.
Mais face à la difficulté, j’ai su rebondir et trouver une solution simple, et surtout profitable pour mon entreprise.
L'adaptation, ou comment devenir un vrai couteau suisse de l'entrepreneuriat
Suite à cette mésaventure, j’ai clairement entrepris de remettre en question mon approche de l’entrepreneuriat.
Et je me suis notamment attaché à traiter un point qui selon moi est primordial pour avancer : comment parvenir à être moins fragile ?
Quelles sont les conditions nécessaires pour parvenir, en toutes circonstances, à devenir un entrepreneur résilient (ce que visiblement je n’étais pas à ce moment là…).
J’ai vite compris que ce que je devais challenger en priorité, c’était ma capacité à m’adapter à toutes les situations, même les plus difficiles.
Et pour ça, j’allais devoir commencer à investir dans mes compétences.
Jusqu’à cet incident, je n’avais jamais vraiment cherché à devenir autonome, et donc à devenir un entrepreneur anti-fragile.
J’avais plutôt travaillé à approfondir ma compétence phare, à savoir le storytelling, en me disant que pour le reste, il existait suffisamment de prestataires potentiels pour que je n’aie pas à m’en soucier.
Sauf que cet incident venait de remettre les pendules à l’heure : en cas de défaillance d’un prestataire, c’était toute mon entreprise qui, d’un seul coup, se trouvait en péril.
Peu d’entrepreneurs ont cette démarche de se former, et c’est une erreur.
Car se former permet selon moi deux choses :
- Faire soi-même plutôt qu’externaliser, et donc aller plus vite (et économiser à terme de l’argent).
- En cas d’externalisation, être capable de parler le même langage que son prestataire.
- Créer mon propre site internet
- Mettre en place mon tunnel de vente
- Gérer mes contenus sur les réseaux sociaux
- Piloter ma prospection
- Etc.
Il existe plein de clichés concernant la résilience
J’avoue que la manière dont la résilience est traitée, notamment sur des réseaux sociaux professionnels comme LinkedIn, m’amuse énormément tant elle est caricaturale.
Dans 90% des cas, elle est traitée selon un mode unique : « j’ai vécu un gros échec et voici comment j’ai réussi à faire preuve de résilience pour le surmonter ».
Selon moi, faire preuve de résilience ne se réduit pas à ce cliché.
Faire preuve de résilience, c’est un état d’esprit que doit cultiver l’entrepreneur en permanence pour parvenir à aborder son projet de manière positive et proactive.
Si je devais donner une définition à la résilience, ce serait celle-ci : la capacité d’un individu à se construire à à vivre sa vie de manière satisfaisante, en dépit des circonstances.
Ici, pas nécessairement d’échec retentissant pour « déclencher » sa capacité de résilience.
C’est plutôt un état d’esprit que je cultive au quotidien pour challenger ma vie, mon entreprise, et à terme atteindre mes objectifs.
Et à la source de cette résilience, il y a notre capacité, selon moi inaltérable, à choisir la manière dont nous envisageons ce qui nous arrive.
je vais prendre un exemple.
Beaucoup d’entrepreneurs développent leur activité de leur domicile. Et rapidement, il souffrent de la solitude inhérente au solopreneuriat.
Cette solitude est un problème qui bloque de très nombreux entrepreneurs, et qui peut rapidement freiner le développement de leurs projets.
Faire preuve de résilience dans ce cas signifie CHOISIR de ne pas subir cette solitude :
- Si je choisis de continuer à travailler seul, je peux aussi avoir à côté des activités socialisantes (sport, activités associatives, etc.)
- Je peux choisir de travailler dans un espace de coworking dans lequel je vais être en contact avec d’autres entrepreneurs
- Je peux également travailler avec d’autres freelances avec lesquels je vais pouvoir échanger, et pourquoi pas porter des projets clients que je n’aurais pas pu envisager seul
La résilience n'est pas qu'une jolie carte de voeux...
On a tous reçu ou vu ces cartes de vœux avec des citations inspirantes sur la résilience, souvent accompagnées d’un coucher de soleil ou d’un chaton accroché à une branche d’arbre.
Mais dans le monde réel de l’entrepreneuriat, la résilience ressemble moins à une affiche motivante accrochée dans un bureau et plus à une série de nuits blanches, de cafés trop forts, et de moments où l’on se demande si « se mettre à son compte » n’était pas juste une façon polie de dire « se mettre dans le pétrin ».
La résilience, c’est cette capacité à encaisser les coups durs sans pour autant se transformer en punching-ball émotionnel.
C’est savoir que, oui, on va probablement se planter à un moment donné, mais que ce n’est pas la chute qui compte, c’est la vitesse à laquelle on se relève, un peu sonné mais prêt à repartir au combat.
Pour parvenir à développer sa résilience, il existe plusieurs stratégies.
Accepter l'échec comme partie intégrante du processus
La première étape pour devenir résilient, c’est d’accepter que l’échec n’est pas une anomalie, mais une étape normale du parcours entrepreneurial.
C’est un peu comme apprendre à faire du vélo : si vous ne tombez pas, c’est probablement que vous n’avez pas encore commencé à pédaler.
Cultiver un optimisme réaliste
L’optimisme réaliste, c’est croire en ses chances de succès tout en étant pleinement conscient des obstacles.
C’est l’art de se dire « ça va être difficile, mais pas impossible ».
Cela implique de se préparer au pire tout en espérant le meilleur, un peu comme quand on vérifie la météo avant de partir en randonnée.
S'entourer des bonnes personnes au sein d'un réseau solide
Avoir un réseau de personnes qui croient en vous et en votre projet peut faire toute la différence dans les moments difficiles.
Que ce soit pour un conseil, un coup de main ou juste pour râler un bon coup, s’entourer de personnes positives et constructives est essentiel.
Pensez à ces personnes comme à votre équipe de supporters personnels, ceux qui sont là même quand il pleut pendant le match.
Apprendre de chaque expérience
Chaque échec, chaque obstacle, est une occasion d’apprendre quelque chose de nouveau.
Cela peut être sur votre marché, sur une compétence spécifique, ou encore sur vous-même.
Prenez le temps de débriefer après chaque revers : qu’est-ce qui a mal tourné ? Comment pouvez-vous éviter que ça se reproduise ? C’est un peu comme après une mauvaise rupture amoureuse : on essaie de comprendre ce qui n’a pas fonctionné pour ne pas refaire les mêmes erreurs.
se ménager des moments de récupération
La résilience, ce n’est pas seulement tenir le coup coûte que coûte, c’est aussi savoir quand prendre du recul pour se ressourcer.
Cela peut être aussi simple que de s’accorder une après-midi de libre pour aller courir, lire un livre, ou même binge-watcher cette série dont tout le monde parle.
Pensez à ces moments comme à des pauses stratégiques : ils vous permettent de revenir plus fort et plus motivé.
La résilience en entrepreneuriat, ce n’est donc pas juste une belle phrase sur une carte de vœux.
C’est une compétence stratégique, forgée à travers les épreuves, qui permet non seulement de survivre mais de prospérer dans le monde impitoyable mais si excitant de l’entrepreneuriat.
Alors, la prochaine fois que vous vous retrouvez face à un obstacle, souvenez-vous : ce n’est pas juste un problème, c’est une opportunité de devenir plus résilient.
