Nous avons tous plein de passions auxquelles nous ne consacrons pas assez de temps.
Pour moi, par exemple, c’est la fabrication de savon, la cuisine, le running et bien entendu, la lecture et l’écriture, même si j’ai réussi à intégrer ces deux-là dans mon quotidien professionnel depuis maintenant quelques années.
Il y a encore quelques mois, quand j’étais encore salarié, parvenir à consacrer un peu de temps, même un tout petit peu, à mes passions était devenu une véritable obsession.
Simplement parce qu’elles n’avaient aucune place dans mes journées de travail.
Mon temps était occupé à travailler pour mon employeur, et j’étais obligé d’avoir une organisation béton pour juste parvenir à me consacrer à ce qui me faisait vraiment vibrer durant quelques minutes par semaine.
Et je me retrouvais à devoir faire quelque-chose que je trouve absolument horrible : choisir quelle passion j’allais devoir sacrifier pour pouvoir passer un peu plus de temps sur une autre.
Dans cet article, je voudrais vous montrer que sacrifier ses passions, même pour un bon salaire, est au final un mauvais calcul.
Et que même en étant salarié, c’est tout à fait possible de donner la priorité à toutes ces passions si importantes à nos yeux et qui nous font nous sentir vraiment vivants.
Pourquoi avoir des passions, c’est si important pour notre développement personnel ?
Ce que je trouve personnellement assez fou, c’est le peu de considération que nous avons, en général, pour nos passions.
On n’ose pas vraiment en parler autour de nous, et quand on en parle, on s’excuse presque de consacrer du temps à des activités qui peuvent sembler, vues de l’extérieur, anecdotiques.
Sauf que ces activités sont loin d’être anecdotiques pour nous ! Et ne pas y consacrer le temps qu’elles méritent risque même d’avoir un impact très négatif sur notre bien-être et notre développement personnel.
Quand je réfléchis, par exemple, à toutes les périodes de ma vie durant lesquelles j’ai délaissé mes passions pour, me consacrer exclusivement au travail qui me rémunérait, je me rends compte que ces périodes ont toutes été très difficiles.
Je n’étais pas en phase avec moi-même, je ressentais une vraie perte de sens, et j’avais purement et simplement la sensation de gâcher ma vie.
En revanche, à chaque fois que j’ai mis au moins une de mes passions à l’honneur, soit en lui donnant une vraie place dans ma vie, soit en faisant de cette passion une activité professionnelle, je ne me suis jamais senti aussi vivant ni aussi combatif.
Ce sont clairement des périodes qui m’ont fait progresser, tant personnellement que professionnellement.
Ce qu’il faut comprendre, c’est que développer une passion, c’est vraiment quelque-chose de super important.
- Quand on s’accomplit au travers d’une passion, on travaille en profondeur sur notre identité, c’est-à-dire sur ce qui nous rend unique et irremplaçable.
- La passion crée du sens : c’est souvent au travers de nos passions, quelles qu’elles soient, que nous prenons conscience de l’impact que nous pouvons avoir sur le monde qui nous entoure.
- Quand on se consacre à une passion, et qu’on y prend du plaisir, on travaille aussi sans même sans rendre compte la confiance et l’estime de soi, simplement parce qu’on se donne, dans ces moments-là, de l’amour et de l’attention.
Bref, développer une passion devrait être une activité remboursée par la sécurité sociale tant elle a de bienfaits sur nous.
Mais malheureusement, tout dans notre quotidien professionnel nous pousse à négliger, voire abandonner complètement, ce qui nous tient pourtant le plus à cœur.
Comment faire de la place pour ses passions dans son quotidien professionnel ?
Soyons clairs : très peu d’employeurs ont la culture d’encourager les passions de leurs collaborateurs.
Alors que ça devrait être, là aussi, une vraie priorité pour eux.
Pourquoi ?
Parce que la plupart des employeurs voient dans ces passions qui habitent leurs collaborateurs de simples activités extra-professionnelles qui n’ont pas leur place dans l’entreprise.
Pire, qui pourraient même nuire à l’entreprise et à sa productivité si on leur accordait de l’importance.
Autant dire que c’est un très mauvais calcul de la part de ces entreprises.
Celles qui ont accepté d’allouer du temps à leurs collaborateurs pour qu’ils puissent se consacrer, dans le cadre de leurs heures de travail, ont vu un gain de productivité important de la part de leurs équipes et c’est logique.
Si on peut prendre du temps pour soi pendant ses horaires de travail, on est beaucoup plus focus sur son job dans les plages horaires où on doit pleinement s’y consacrer.
Malheureusement, ces entreprises-là sont vraiment très rares. Comment faire pour parvenir à donner quand même une place pour ses passions dans son quotidien ?
L’importance de la planification
La première chose à faire est d’évaluer combien de temps, chaque jour ou chaque semaine, vous pouvez consacrer à votre passion.
Cette évaluation est nécessaire car c’est elle qui va vous permettre, ensuite, de planifier ce temps dans votre planning.
J’aime beaucoup planifier les choses : je fais partie de ces personnes qui, si elles ne planifient pas leurs tâches, ont une fâcheuse tendance à les oublier.
Dans ma tête, ce qui n’est pas planifié n’est pas indispensable.
Et l’autre avantage de la planification, c’est qu’on se rend compte très souvent que finalement, on a beaucoup plus de temps qu’on le pense.
Par exemple, si vous êtes comme moi adepte de la course à pied, vous allez vous rendre compte qu’il y a plein de moments dans votre journée où vous pouvez aller courir. Et même quand vous êtes au travail, par exemple pendant votre pause déjeuner, à condition bien sûr (mais c’est obligatoire) que votre employeur mette à votre disposition une douche.
De même, concernant ma passion pour la fabrication de savon, je me suis rendu compte qu’une heure par semaine était suffisante. Et que pendant cette heure-là, je peux être complètement focus sur la fabrication d’un savon.
Là, bien sûr, je vous parle de mes propres passions. Mais l’enseignement que vous devez retenir, c’est qu’en bloquant du temps, dans votre journée ou votre semaine, pour vous consacrer à votre passion, vous allez parvenir à bien l’intégrer dans votre quotidien et donc à lui faire une vraie place dans votre vie.
Mais parfois, on a envie d’aller plus loin… Et de faire de sa passion son métier.
Et c’est ce qui m’est arrivé à trois reprises.
- La première fois, je me suis lancé comme freelance en copywriting
- La deuxième fois, j’ai créé une savonnerie
- La troisième fois, c’était il y a quelques semaines, j’ai décidé de me consacrer à l’accompagnement des entrepreneurs pour les aider à créer et vendre des produits digitaux comme des formations en ligne.
Comme je le dis très souvent, l’entrepreneuriat est une aventure extraordinaire, certainement une des plus belles aventures que vous puissiez vivre.
Mais pour que cette aventure soit bien vécue, il ne faut pas l’improviser : il faut au contraire bien la préparer pour que la transition de salarié à entrepreneur se passe le mieux possible, et que vous arriviez à créer autour de votre passion une activité rentable.
Ce que je préconise aux entrepreneurs que j’accompagne, c’est de commencer par ce qu’on appelle un side project, c’est-à-dire un projet entrepreneurial que vous allez mener en parallèle de votre activité professionnelle salariée.
L’objectif, dans un premier temps, n’est pas forcément de lancer directement votre entreprise, mais de commencer à communiquer sur votre passion et votre projet pour valider que votre idée est viable et que vous pouvez aller plus loin.
Les bonnes questions auxquelles vous devez répondre :
- Est-ce que des personnes seraient prêtes à payer pour mon produit ou mon service ?
- Est-ce que développer cette activité à temps plein me permettrait de dégager un chiffre d’affaires suffisant pour pouvoir en vivre ?
- Est-ce que je dispose bien de toutes les compétences pour mener à bien ce potentiel projet entrepreneurial ?
Pour ça, les réseaux sociaux sont d’excellents outils : ils sont gratuits et peuvent vous permettre de toucher facilement des personnes qui seraient susceptibles de devenir vos clients.
Une fois que vous avez validé que votre idée est viable, faites votre transition vers l’entrepreneuriat en douceur : pour ça, le statut de micro-entrepreneur est vraiment intéressant parce qu’il va vous permettre de démarrer votre activité en parallèle de votre activité professionnelle, et surtout sans prendre de risques puisque vous ne paierez des charges que lorsque vous aurez réalisé vos premières ventes.
Bref, quand on se lance, c’est un statut particulièrement sécurisant, et qui ne nécessite pas non plus beaucoup d’administratif.
C’est un excellent moyen de commencer à faire grandir votre entreprise autour de votre passion sans avoir à quitter le job qui aujourd’hui vous rémunère !
Et ça, jusqu’à ce que votre activité soit suffisamment développée pour sauter le pas, et que votre passion devienne enfin le cœur de votre projet professionnel.
Mais ça, c’est une autre histoire !
Vous avez une passion dont vous rêvez de faire votre métier ? Expliquez-moi en commentaires !
